Evan Richards

(De la façon dont tu veux, récit, histoire, anecdotes, ... mais minimum 500 mots)

Enfant unique ; Evan a toujours rêvé d’avoir des frères et sœurs mais, étant un gamin intelligent, il comprit rapidement que ses envies ne s’avéreraient rien de plus que des aspirations inassouvies. Sa mère étant aux prises avec des soucis de fécondité il était devenu évident pour le jeune en devenir qu’il allait grandir seul. Il se consolait en se disant que jamais il n’aurait à connaître les joies de devoir partager sa console de jeu ou de taper dans la porte afin que ses frères et sœurs puissent se magner pendant qu’ils faisaient leur toilette. Jamais il n’allait pouvoir planter un chewing gum dans les cheveux d’une petite sœur ou faire d’un petit frère son souffre-douleur. Oh cruelle injustice.

Rapidement Evan s’est découvert un penchant pour la vérité, débusquer les mensonges, d’ailleurs c’est en tenant une chronique dans le journal du lycée qu’il se familiarisa avec cet art. Évidemment l’aspect acerbe, et irrévérencieuse, de sa plume ne faisait pas forcément le plaisir des gens qui en étaient victimes mais, en même temps, ils n’auraient jamais eu à en subir les foudres s’ils s’étaient tenus à carreaux donc Evan ne voyait pas pourquoi il se calmerait. De toute façon il n’écrivait pas pour se faire des amis, ou gagner un capital de sympathie,  tout ce qui importait pour lui était de dévoiler la vérité au grand jour quitte à se mettre des gens à dos. Étant de nature solitaire le fait d’avoir qu’un nombre restreint d’amis ne l’importunait pas.

Au moment d’entrer à l’université la faculté de journalisme lui semblait aller de soi, il n’allait tout de même pas simuler le fait d’être gay pour se faire embaucher comme vendeur dans une boutique Victoria Secret. Quoi qu’à la réflexion ce n’aurait pas été totalement con mais il avait tellement le journalisme dans le sang, il s’approchait de son rêve, ce n’était pas le temps de le laisser filer.

Après avoir obtenu son diplôme en journalisme, et avoir ajouté un master en sciences politiques internationales, Evan fit ses premières armes en tant que journaliste. On lui avait proposé de couvrir la scène artistique ou le milieu sportif mais il était d’avis que c’était sans réel intérêt. Il n’y trouvait pas ce léger je ne sais quoi susceptible de l’interpeller. Il opta donc pour cette offre d’un journal de Détroit lui offrant de fouiller les faits divers, évidemment ce n’était pas glamour mais au moins c’était du vrai journalisme et rien ne l’obligeait à donner dans la complaisance comme cela aurait été le cas s’il avait accepté de couvrir le théâtre, le cinéma, la musique ou le sport.  Au bout d’un moment, après avoir fait ses preuves en tant que journaliste de terrain, on lui proposa d’aller couvrir la politique municipale et c’est ces quelques années à décoder le langage des politiciens locaux qui allaient le préparer à l’opportunité d’une vie ; devenir correspondant à l’étranger pour le Washington post.

Evan se retrouva donc affecté successivement à Paris, Londres, Badgad et Téhéran, pour ne nommer que quelques endroits, d’ailleurs il avait même fait quelques apparitions à la télévision nationale, lors de bulletin de nouvelles, afin d’offrir des comptes rendus d’événements marquant. Mais plus que tout c’est ce dossier sur lequel il travaillait, en catimini, qui allait changer le cours de sa vie à tout jamais.

À l’aube de son 35ieme anniversaire, il s’apprêtait à rendre public une histoire d’espionnage impliquant la complicité des régimes chinois et nord-coréen destiné à mettre à mal l’Amérique . De toute évidence ses fouilles n’avaient pas été assez subtiles puisqu’il fini par se faire arrêter par des agents des services secrets chinois. Interrogatoires corsés, violences physique et psychologique, avaient été au menu de cette captivité qui s’étaient étirées au bas mot sur une période de 18 mois.

Heureusement pour lui l’intervention de la diplomatie américaine, et de certaines nations alliées, fit en sorte de mettre un terme à cet interminable calvaire. Evan du s’engager à ne jamais remettre les pieds dans ce pays d’Asie ou il séjourna bien malgré lui afin d’obtenir le droit de rentrer chez lui.

18 mois qu’il est de retour aux USA, et qu’il a opté pour rentrer au bercail. Évidemment cette expérience n’a pas été sans le marqué d’ailleurs il souffre toujours de séquelles s’apparentant à une forme de stress post traumatique. Il suffit que de très peu de choses afin de raviver en lui ces obscurs souvenirs découlant de sa captivité, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est suivi en psychologie. Pour le moment il s’offre un répit amplement mérité et bien qu’il ne sente pas en mesure de reprendre le travail il espère être en mesure de le faire un de ces jours.