That's why the end -Aaron

La sonnerie de mon réveil retentit alors qu'un grognement sort d'entre mes lèvres. Mes yeux s'ouvrent avec difficulté. Cela m'apprendra à rester sur la console jusqu'au petit matin. Quelle idée, j'ai eu d'accepter de conduire le fils de ma voisine à l'école. Un long soupir sort d'entre mes lèvres alors qu'un de mes mains glisse sur mon visage fatigué. L'heure file et je ne peux définitivement pas rester encore une seconde de plus dans le lit autrement je serais en retard et du coup le gamin aussi. Sans grand enthoustiasme, je me lève pour me rendre à la salle de bain. Une douche rapide plus tard, j'enfile un jeans et un t-shirt traînant là. La sonnette retentit, j'arrive à cloche pied tentant de mettre mes chaussures en même temps que d'avancer et j'ouvre la porte. Le petit est là mais pas sa mère ce qui me fait hausser un sourcil. «  Elle est où ta mère ? » Le petit me regarde l'air penaud. «  Elle a dit qu'elle était pressée à cause de sa réunion » Pourquoi faire des enfants si c'est pour les bazarder de cette manière. Je le pense mais ne dit rien bien entendu. À la place je souris au gamin et lui prend la main. C'est ainsi que nous nous rendons jusqu'à ma voiture. Les embouteillages font, bien entendu, partie du programme. C'est d'ailleurs une des raisons qui fait que je ne bosse pas avant dix heures, du moins c'est l'heure que je donne quand on m'appelle. De un, je peux dormir plus longtemps et de deux je me ne prends pas la tête au volant. Enfin, nous voilà devant les portes de l'école. Dés que nous sommes sortis de la voiture, le gamin me prend la main ce que je trouve étrange au premier et puis je me souviens qu'il n'y pas de père dans l'équation et que sa mère m'avait parlé de moquerie à ce sujet. Alors sans savoir pourquoi je le laisse faire. « Si tu as un problème, tu m'appelles d'accord ? » Car c'est moi qui vient aussi le rechercher à la sortie et qui devrait le garder jusque quand sa mère daignera terminer le boulot. Alors qu'il s'en va doucement vers un ami, je compte repartir. Seulement mon regard est attiré par une silhouette qui me semble familière. Je plisse les yeux pour comprendre que c'est Camille. De suite, je me demande ce qu'elle fout là mais j'ai vite ma réponse quand je vois une petite fille devant elle. Mon palpitant se serre d'une force que je ne lui connaissait pas. «  T'as une fille «  Voilà les seuls mots qui sortent d'entre mes lèvres bien trop choqués pour savoir dire autre chose. Pourtant, tout un tas de questions se chamboulent dans mon esprit mais surtout une. Qui est le père ? Elle m'a dit être seule ... Est ce qu'elle m'aurait menti là-dessus aussi ? Mon regard descend doucement vers la gamine et une sensation étrange m'envahit. Et si ? Non c'est impossible, Camille ne m'aurait pas caché ça ... Non .... Non ... Et pourtant ...

CODAGE PAR AMATIS

En conduisant le fils de ma voisine à l'école, j'étais loin de me douter que j'y croiserais Camille et encore moins en compagnie de ce qui semble sa fille. Je suis en total incompréhension devant elle. Mon regard ne peut se détacher de la gamine jusqu'au moment où elle disparaît de mon champ de vision. Tout ce que j'ai pu articuler est que mon ex-femme avait une fille. Je suis complètement sous le choc de cette nouvelle. Alors quand elle me dit que moi aussi j'ai un enfant, un rire nerveux sort d'entre mes lèvres. «  C'est le fils de ma voisine » Non, je n'ai pas d'enfant même si j'en rêverais. Ma main frotte mon visage pour tenter de retrouver de la contenance. « Je comprends mieux pourquoi tu m'as évité » Dis-je en soufflant doucement. Elle a un enfant et si elle l'a caché, il ne doit pas être de moi même si dans le fond, je me pose la question. « Pourquoi tu ne m'as rien dit ? «  Je n'arrive pas à situer le tout. Elle a le droit de faire sa vie vu qu'elle m'a quitté. Je ne lui aurais pas piqué une crise si j'avais appris sa grossesse. Certes, cela m'aurait fait mal mais sûrement moins que de l'apprendre de cette façon. C'est comme si je n'avais rien été aux yeux de Camille. Elle me connaît pourtant et elle sait que je ne suis pas violent ou ce genre de chose. Mon regard se lève vers elle qui semble trop mal à l'aise pour que cela ne cache pas quelque chose et une question me taraude tout de même. «  Elle a quel âge ? » Si je devais le calculer par rapport à son physique, elle aurait dans les 4-5 ans ce qui voudrait dire ... Non et pourtant l'évidence est là sous mes yeux. Peut-être que je ne veux pas la voir ou bien que j'ai peur la voir car cela voudrait dire qu'elle m'a caché son existence et m'a empêché de la connaître toutes ces années. Si ça devait être le cas, je ne sais pas comment je réagirais ...

CODAGE PAR AMATIS