Calypso feat. Mattéo / des retrouvailles entre exs

Le temps était agréable mais personne n’était disponible. Aaron travaillait, Emy aussi. Son frère n'avait pas de nouvelles. Alors il avait décidé de sortir seul, de faire son sport. Emy lui avait dit de faire attention par rapport à sa blessure. Mais ce n’était pas un petit jogging qui allait lui faire du mal. Il enfila un tee-shirt et un bas de sport, glissant ses écouteurs dans ses oreilles avant de partir de chez lui. Il avait besoin de se tenir occupé, tant pour son mental et ne pas se retrouver aspiré par ses souvenirs du fronts. Mais aussi pour ne pas trop penser à ce qu’il ressentait pour Emilie. Les choses étaient simples pourtant, du moins c’est ce qu’il avait cru quand il l’avait rencontré dans se bar. Mais rien n’était simple, il ne s'était pas rendu compte que peu à peu elle avait pris une place bien plus importante dans son esprit. Et cela l'effrayait. Et il y avait aussi ses souvenirs du front, qui lui explosaient au visage de temps en temps sans qu’il n’arrive pas à les retenir au loin. Il traversa une artère principale en petite foulée avant de se diriger vers l’un des parcs de la ville.


Il ne voulait pas penser, plus penser. Et il ne connaissait rien de mieux que le sport pour lui vider la tête. De plus, il fallait quand même qu’il garde une certaine forme physique, on ne savait jamais quand son téléphone pouvait sonner pour le renvoyer en mission. Même si étrangement en ce moment, il espérait qu’il ne sonne pas tout de suite. Il était bien à Chicago, surtout grâce à une certaine brune et il savait qu’il lui ferait de la peine et lui causerait de l'inquiétude en partant. Cependant, il ne quitterait pas non plus son travail, il avait l’impression d’être dans une impasse, il était le serpent Ouroboros… Il soupira un peu en entrant en courant dans le parc. Il savait qu’il y avait des barres à tractions dans un des coins du parc, mais il ne se souvenait plus trop où… Perdu dans ses pensées, il ne fit pas attention et il entra dans une personne qui comme lui ne devait pas faire attention. “Pardon..” Il retira ses écouteurs pour s’assurer qu’il n’avait pas fait mal à la jeune femme. Mais il n’eut pas vraiment le temps de lui demander, parce qu’elle le regarda avant de s'enfuir.

Il ne l’avait pas tout de suite reconnu, il fallait dire qu’il ne s’attendait pas à croiser une de ces conquêtes du Texas en plein milieu d’un parc de Chicago. Ayant peur de lui avoir fait du mal, il la suivit. “Attendez, madame…” Il enroula tout en courant derrière l’inconnue, les écouteurs de son téléphone et glissa le tout dans sa poche. Avant d’arriver enfin devant la balançoire sur laquelle elle venait de s'asseoir. Et maintenant qu’elle ne cherchait plus à le fuir, son regard émeraude s’attarda sur son visage avant de la reconnaître. “Calypso ? Qu'est ce que tu fais à Chicago ?” Ce n’est pas qu’il n’était pas heureux de la voir, c’était simplement, que la dernière fois qu’il l’avait vu c’était au Texas et elle lui disait vouloir mettre un terme à leur.. Relation bien que ce ne soit pas vraiment le mot et qu’elle avait rencontré quelqu’un d’autre. Mattéo ne lui en avait pas voulu, il savait que son choix de ne pas s'autoriser de sentiments et de ne pas vouloir de relation sérieuse, n’était pas du goût de tout le monde. Et ils s'étaient quittés en bon termes. “Whoua, ça fait une sacré paie… Je ne t’ai pas fait mal au fait ?”

Mattéo était relativement à l’aise. Très à l’aise d’ailleurs. il n’avait rien à se reprocher vis à vis de ses exs. Il avait toujours été très honnête avec elles. Leur avouant tout de suite qu’ils ne tomberait pas amoureux, qu’il resterait avec elles tant qu’elles le voudraient mais qu’il n’y avait pas de promesse de mariage, de vie de famille et autre. Et leur rupture avec Calypso c’était bien passé, donc il pouvait la regarder dans les yeux sans rougir ou ressentir un quelconque sentiment de honte. Il passa une main dans ses cheveux avant de faire craquer les muscles de sa nuque. Il lui sourit un peu avant de répondre d’une voix calme. “Ho cool ! Tu as fait un bon choix, la cité des vents est une bonne ville. Et je ne dis pas ça parce que j’adore cette ville.” Ne voulant pas rester seul debout comme un gland devant elle, il prit place sur l’autre balançoire en souriant un peu. Il ne se souvenait pas à quand remontait la dernière fois qu’il s'était assis sur un tel objet. Il fit doucement bouger ses pieds sur le sol pour donner une petite impulsion sur les chaînes afin de se balancer doucement.

“Tu es installé ici avec...Comment c’était son nom ? Je ne m’en souviens pas, l’homme dont tu étais tombé amoureuse. Vous vous êtes marié finalement ?” Mattéo après la rupture n’était pas resté longtemps au Texas on l’avait envoyé en mission en Somalie avant qu’il ne soit renvoyé à Chicago. Ce qui faisait qu’il n’avait plus eu de nouvelles de Calypso. soyons honnête il n’avait pas chercher à en avoir, mais elle lui avait semblé être très amoureuse et il n’avait pas eu envie de créer de dissensions dans son couple en restant en contact avec elle. Il accéléra un peu son balancement avant de tourner la tête vers elle pour l’observer. Elle semblait vraiment mal à l’aise à ses côtés. Sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi.

“Hum, rassure moi… Je n’ai rien fait de mal ? Je veux dire, je pensais qu’on s'était quitté en bon termes alors… Je ne comprends pas vraiment pourquoi tu sembles si tendu à mes côtés.” Il tourna la tête pour observer les passants qui continuaient leur petites promenades. Il arrêta le balancement avant de se pencher en avant pour observer ses pieds et tracer des formes dans les graviers avec ses basquettes. “Tu veux manger un bout ? Il y a un vendeur de crêpes et de trucs du genre un peu plus loin. Je crois qu’on a pris la place des enfants.” Il rigolait un peu en montrant du doigt des enfants qui semblaient un peu dégoûtés de ne pas pouvoir venir jouer.

Mattéo l’écouta avant de répondre, ses pieds donnant parfois des petits à coup à la balançoire pour continuer à se balancer. Il tourna son regard émeraude vers elle, avant de sauter sur ses pieds, enfonçant ses mains dans la poche ventrale de son sweat de sport avant de lui faire signe de la tête, pour lui montrer la direction du vendeur dont il lui avait parlé. “Je suis désolé de te l'apprendre...Tu vas bien ? Tu…. En a parlé à la police?”  Il savait que ce n’était pas toujours facile, que de nombreuses femmes n’en avaient pas le courage. Mais si Calypso avait réussi à divorcer et partir, sûrement que ce n’était pas le courage qui devait lui manquer. Enfin, si elle avait besoin, Mattéo n’était pas du genre à faire comme si elle n’existerait pas. Il l’aiderait, mais il pourrait aussi comprendre qu’elle ne veuille pas en parler. “Tu as bien fait. Chicago est vraiment une belle ville et avec beaucoup d'opportunités ? Tu as du travail ? Tu loges dans quel quartier ma belle ?” Le militaire était toujours très ouvert, charmeur même avec les femmes. Même depuis qu’il avait rencontré Emy. La différence c’était que maintenant, même s’il était charmeur il savait au fond de lui, que ça n’irait pas plus loin.


Il reprit la marche lentement, observant avec amusement les enfants reprendre possession des balançoires qu’ils venaient de quitter. Il retourna la tête et fit doucement craquer son cou caressant à travers son pull la blessure Emy avait fini par lui soigner. “C’est vrai que ça commence à dater un peu. Mais ne t’en fais pas, il n’y a aucun malaise à avoir. Nous étions deux adultes consentants et on s'est bien amusé durant un moment. Puis on a mis fin à cela de manière consensuelle. Ne sois pas gêné. Vraiment.” il passa une main dans ses cheveux avant  de tourner son regard vers elle. Mattéo avait toujours était très à l’aise avec sa situation et ses anciennes conquêtes. Car jamais il n’avait fait de promesse qu’il n’avait pas tenue. Il était toujours  honnête. On s’amuse, mais il n’y aura jamais plus, jamais de sentiments ou de choses plus sérieuses et je ne serais peut-être pas fidèle. C’était dit au début et quand ça prenait fin, Mattéo ne ressentait aucun malaise. Mais c’était différent avec Emy, car même si les règles avaient été édictées dès le début. il le sentait, il le savait, les sentiments étaient là. Et pour une fois, le navy seal ne savait pas quoi faire. Il ne voulait pas en parler avec Emy, de peur de la perdre ou qu’elle refuse. Et puis, parce que lui-même avait ses propres freins. Son travail, sa mort qui pourrait intervenir n’importe quand.

Il finit par voir qu’ils étaient devant le vendeur de snack. Il se tourna vers Calypso. “Tu veux quoi ? Je t’invite.” Il sorti son portefeuille et commanda pour lui un café et une gaufre attendant donc la commande de la jeune femme à ses côtés.