“Pour qui passe après, souvent c’est la surprise.”

Ce jour c’est un peu un jour comme un autre. Nous sommes sur une affaire de ventes d’armes et j’ai pu avoir pas mal de renseignements déjà et l’étau se resserre. Je sais qu’un rendez-vous doit se faire avec une vente ou pas. Je me rends vers le terrain vague prête à observer. Il y a un café non loin. J’en prend un à emporter. Je ne suis pas habillée en tailleur comme habituellement. Je porte simplement un jean, des converses. En haut, un simple t shirt. Mon arme se trouve coincé dans mon jean dans mon dos et mon t shirt par-dessus.
Je m’approche du terrain vague en sirotant mon café et regardant ma montre de temps à autre.
Il y a du retard. A moins qu’ils n viennent pas. Une heure passe. L’heure de rendez-vous est bien loin maintenant. En continuant mon observation et alors que j’allais partir je remarque une tête que je connais. Une fouine ou un cafard je ne sais pas encore. Ce n’est pas la première fois que je la vois et que je la croise lors d’une affaire.
Je m’approche d’elle
Je ne sais pas que penser de te voir là.
Tu me suis?

Mon métier me mène bien souvent sur des lieux différents, et des affaires différentes. Parfois même, j'ai des infos inattendues qui arrivent à mes oreilles, il faut dire que même quand je bois un verre, j'ai l'oreille qui traîne. On peut parler de déformation professionnelle.
Hier soir, j'ai entendu parler d'une vente d'armes d'un ancien militaire à un gang, le genre de chose complètement interdit et puis dangereux. Les armes font tellement de blessés, et même de morts... C'est le genre de chose qui me fait bondir même. Mon père est mort à cause d'une arme dans les mains d'un jeune qui faisait son initiation... Mais bon, c'est Chicago et c'était un policier !

Je vais me pointer sur le terrain vague une bonne demi-heure avant le rendez-vous. J'ai prévu une tenue de la rue. Jeans avec des trous, une paire de basket au pied et un tee-shirt avec la virgule au milieu. Une casquette sur la tête. J'ai pris un paquet de clopes pour faire genre, et surtout, je vais me la jouer en mode décontracté. Sur le nez, j'ai installé une paire de lunettes qui fait caméra histoire de ne rien rater. Je marche tranquillement l'air de rien, je cherche le meilleur coin possible pour me poser sauf que finalement je tombe nez à nez avec cette fliquette que je croise bien trop souvent à mon goût. La ville est bien grande, mais visiblement pas assez. Et le pire, c'est qu'elle pense que je la suis.
« Sérieusement ? Je viens d'arriver, et tu es bien la dernière personne que je souhaite voir... Mais visiblement si tu es là, c'est que mon information est bonne. » J'ai ce petit sourire satisfait en coin sur le visage. C'est plus fort que moi de la narguer.
« Que je saches, ce coin n'est pas réservé non ? » Je hausse les épaules et m'écarte d'un mètre pour poser les mains sur un muret et me hisser pour me poser les fesses dessus. Je vais sortir le paquet de cigarettes de mon sac et l'ouvrir pour en récupérer une.
« Normalement, ils seront là dans... » Je regarde ma montre rapidement, puis revient vers l'agent. « 20 minutes ! » Je sais qu'elle sait de quoi je parle, du coup, je vais sortir le briquet et allumer ma cigarette avant d'en tirer une bonne latte.

Son attitude et sa façon de se comporter m'agace, comme à chaque fois. Son petit sourire suffisant me donne envie de lui effacer.
Et tu as quel genre d'informations?
Je me tourne vers elle et croise les bras et la regarde faire avec ces cigarettes. Ce serait tellement facile de la pousser de son muret et qu'elle tombe a la renverse. Juste comme ca. Et qui sais il y a peut être une crotte de chien en contrebas sur laquelle elle pourrai tomber. Cette pensé me fais sensiblement sourire.
Je cache ma surprise quand elle me parle du temps avant le rendez-vous. Elle n'a pas eu la même source que moi. Je me demande si c'est elle qui se trompe ou moi mais n'en dis rien. Dans le doute, Je préfère patienter. Je pourrai peut être avoir plus d'infos de sa part comme ca. Je bois une gorgée de mon café.
Tu as sortie cette info des rats d'égouts?

Sa question me fait sourire, comme-ci j'allais lui dire quel genre d'informations, je possède. Je n'ai pas pour habitude de divulguer des choses dont je ne suis pas sûr, puis sachant que je ne la supporte pas, je le ferais encore moins à sa personne. Sans oublier que je ne suis obligée de rien, je connais mes droits. Je la regarde croiser les bras. « Aucune... » J'ai peut-être parlé trop vite aussi en arrivant.
Seulement ce qu'elle relance après me fait grimacer, je tire une nouvelle latte plus longue avant de recracher la fumer puis de hausser les épaules.
« Non des souris des bois... Je n'ai pas pour habitude de divulguer des choses dont je ne suis pas sûr, puis sachant que je ne la supporte pas, je le ferais encore moins à sa personne. » Ce ne serait pas marrant de lancer un pique, sauf qu'au moment où je veux descendre, je vois deux gars approchés d'un coin, et vu la façon dont ils se déplacent et regardent, je devine qu'ils doivent être dans le coup.
« Euh Tania... » Dis-je me souvenant plus de son prénom. « Finalement, il va falloir cohabiter un peu plus en ensemble, et faire comme-ci de rien été si tu ne veux pas que l'on se fasse griller, parce que je pense que la compagnie arrive ! » Je ne parle pas trop fort, mais je préfère la prévenir pour ne pas qu'elle se grille, puis finalement, on peut être la couverture l'une de l'autre, même si véritablement, on ne peut pas se blairer. Pourtant, je connais sa détermination à force, tout comme sa droiture, seulement, je ne sais pas pourquoi, c'est plus fort que moi !

Aucune et pourtant tu es là.
Je roule les yeux à ce qu'elle me dit. Je l'ai cherché mais ça m'agace. Je vois bien qu'elle allait dire autre chose. Elle me regarde en m'appelant par un autre prénom. Je ne m'app. Mais je comprends à ce qu'elle dit ensuite que je ferais mieux d'éviter de m'emporter. Je regarde discrètement autour de moi en riant. Je ne suis pas folle mais j'essaye de rester plus ou moins discrète et de repérer les inviter qui arrive et la regarde ensuite
J'en ai vu deux et un troisième plus loin qui fait le guet et toi ?

Je hausse les épaules.
Je vois bien que l'agent du FBI en face de moi commence à s'énerver quand je change volontairement son prénom, mais finalement, elle se reprend vis-à-vis de ce que je lui dis ensuite, ce qui me fait finalement sourire en coin. Je la regarde rire en fronçant les sourcils puis je vais tout simplement tirer à nouveau sur ma cigarette avant de recracher en levant la tête vers le ciel l'air décontracté pour ensuite mieux regarder autour de nous. « Tu devrais peut-être te poser à côté de moi pour faire plus banal non ? Comme si nous étions deux amies alors qu'il en est rien ne t'en fais pas ! » Je ne veux pas que l'on se fasse repérer, je tiens à ma vie, à ma discrétion aussi. « Sinon j'ai pu aussi apercevoir une camionnette faire trois le tour avant de se garer dans le parking d'en fasse. Je ne sais pas si c'est de la chance, mais je suis moi-même stationnée là-bas... »
Je relève un sourcil. « Ne t'en fais pas, elle n'est pas en mode poubelle comme celle de certains flics... » Pourquoi je suis systématiquement obligé de trouver quelque chose pour la piquer, peut-être que finalement ça m'amuse de la voir prendre les choses aussi à cœur.

Je m'approche un peu. Ok c'est peut être une bonne idée. Je ne vais pas lui faire un compliment directement. Mais moi c'est Shanna. Tania sa sera en cas de danger. Prune. Je sais qu'elle s'appelle Jade mais c'est pour marquer le moment. De plus, c'est visiblement notre façon de se parler. Depuis longtemps d'ailleurs il me semble.
Ca te permettra de les regarder de plus près s besoin.
Il y a le débile à moto là aussi.
Je hoche la tête. Et les flic n'ont pas que des poubelles. Mais moi, je suis au FBI on a des voitures corrects.
Cette façon qu'elle a de dénigrés les force de l'ordre devient pénible. J'essaye de rester courtoise. De faire bonne figure pour ne pas être repéré.
Finalement, Je vais m'asseoir a coté d'elle. Notre façon de nous habillée là maintenant, joue plutôt en notre faveur. Ca aurait été plutôt étrange une bimbo et une décontracté.
Je me relève pour jeter mon gobelet de café. Ca me permet de voir un peu ce qu'il se passe et retourne m'asseoir.
Ils se tiennent loin les uns des autres...

Je fais un simple mouvement de tête quand elle parle d'une bonne idée.
« Je sais, mais c'était marrant sur le coup... Puis c'est bien un surnom non ? En lieu public ! » Je souris en coin et lève les yeux au ciel quand elle me sort un prénom qui n'a vraiment aucun rapport avec moi.
« Finalement, il y a bien plus de monde que je ne le pensais ! » Dis-je en terminant ma clope, je vais l'écraser contre le mur et balancer mon mégot comme le ferait toute personne ordinaire en ce lieu.
« Je parlais surtout de ce qui accumule les déchets dans les voitures... » Je souris en coin.
Je l'observe quand elle se pose finalement à côté de moi, j'essaye de paraître naturelle pour ne pas que l'on se fasse remarquer, mais je finis par descendre.
« Oui, et ils nous observent un peu trop, je pense que l'on dérange... Nous devrions rejoindre le parking pour ne pas éveiller trop de soupçons sur nos identités ! Ce serait dommage de couper la piste la maintenant. » Je vais arrêter d'être un peu piquante pour le coup.

Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Dans un histoire drôle, il y a une chute.
Elle soulève un point important de ce qu'il se passe. Je hoche la tête. Effectivement, il y a du monde et ce n'est pas forcément une bonne chose. Sans compter les civils tout autour.
Elle précise sa pensée sur les voiture pourri.
Oui. C'est vrai. Mais en vivant une bonne partie du temps en voiture, ça se comprend.
Je la regarde. Tu les regardes trop. Mais tu as sans doute raison.
Je me lève à mon tour.
Je sais qu'elle ne prend pas son travail à la légère et des fois, il vaut mieux suivre son instinct.

« Juste le plaisir de voir ta tête... » Je hausse les épaules, parfois mon côté jeune peste ressort, ou alors c'est juste que j'aime bien la provoquer, en attendant, je ne m'en cache pas, j'assume.
« Oui ! » Je fais un mouvement de tête.
« Mouais, je suis souvent dans ma voiture et je connais les poubelles, quand je faisais l'école de police, j'en voyais des vertes et des pas mûres ! » Je grimace.
« Comment ça, je regarde trop ? Je fais attention... Mais en même temps, tu voudrais que je te regarde toi ? Ce serait trop... Non... » Je secoue la tête et finalement comme elle se lève nous allons en direction du parking, nous allons passer devant eux. Je parle de shopping histoire que l'on ne nous branche pas et qu'ils ne se posent pas réellement de question. Je vais nous conduire en direction de ma petite voiture, une petite Audi A1 noire qui passe bien de partout.
« J'ai des jumelles si tu veux... »

Je soupir et roule des yeux. Je trouve sa raison futile bien que je puisse la comprendre malgré tout, j'aurais probablement fait pareil mais je ne vais pas lui avouer. Satisfaite? Je fais une question courte. C'est bien suffisant.
Je suis plus préoccupée par les personnes autour qui ne sont pas concerné par l'histoire. Si ça dégénère, ça pourrai causer pas mal de dégâts et de victimes collatéral. C'est peut-être ce qu’ils cherchent d'ailleurs. Une heure de grande fréquentation pour pouvoir créer la panique si besoin et fuir le cas échéant.
On est censé rendre la voiture nickel à la fin du service. Même si j'avoue en avoir vu ne pas se donner la peine. Surtout ceux de la vieille école qui ne supporte pas les femmes dans la police. Bien heureusement il y en a de moins en moins des comme ça.

Je la regarde. trop quoi? Bizarre ? pour nous sans doute. Et oui, la pour le coup, tu n'es pas discrète.
Je la suis vers le parking et entre dans son jeu en parlant de mode. Je lui parle d'une couleur qui va bien à ces yeux. Je l'ai réellement vu porter cette couleur et sur ça, Je ne mens pas.
Je regarde sa voiture. Une classique.
J'ouvre la portière et entre dedans. Je la referme ensuite.
Je hoche la tête.
Tu me parlais d'un fourgon tout à l'heure non?
Il y a un gars au volant du fourgon.
Il va falloir qu'on s'éloigne un peu plus. Sauf si tu as une autre idée. Dans le doute, je pose la question, elle pourrai me surprendre qui sait.

Je hausse les épaules à sa question, je pense que je peux me passer de lui répondre. En même temps sur le coup, c'était drôle, mais après coup, je trouve ça puéril, c'est sûr.

« Certains le font exprès pour la reprendre le lendemain... » Je roule des yeux.
« Et oui le sexisme... Mais comme tu dis heureusement qu'ils sont moins nombreux tout de même, c'est comme les racistes... Enfin bon, on ne pourrait pas changer la face du monde. » C'est bien dommage d'ailleurs, mais c'est ainsi, encore que nous avons bien évolué depuis le temps ou les gens de couleurs avaient une place dans le fond du bus et les blancs devant... Le pire, c'était encore l'accès aux études, et même les toilettes séparées, je me demande souvent comment les gens ont pu laisser faire ce genre de chose. Aujourd'hui, je pense que le plus dur, enfin chiant à supporter, c'est plus les insultes quand je suis avec une femme, mais une prise de défense et tout ça c'est rapidement aux oubliettes.

« Désolé... » Dis-je simplement alors que ce n'est pas de moi, mais néanmoins, je ne préfère pas répondre à son pourquoi, je pense vraiment que quelque part elle me perturbe un peu. Mais ça ne me voit pas me l'avouer.
La discussion me fait sourire quand nous parlons shopping, même si je ne sais pas si elle est sincère.
Nous retrouvons ma voiture et je monte côté conducteur, le fourgon est là, mais bien trop prêt de ma voiture, toute à l'heure il n'était pas aussi proche. Le réel problème, c'est que l'on est observé par contre, du coup, je la regarde. « Fais-moi confiance... » Dis-je simplement avant de me pencher pour l'embrasser goulûment, je sais que ça pourrait la surprendre, mais au moins le gars verrait que nous ne sommes pas ce qu'il pense, enfin souvent quand les gens s'embrassent, nous avons tendance à tourner la tête. C'est bien la première fois que mes lèvres rencontrent les siennes, ce n'est vraiment pas par désir, mais plus pour faire de la distraction, enfin, je pourrais facilement me faire repousser ce que je comprendrais, mais là, c'est vraiment la seule option qui me vienne en tête.

Oui aussi. Mais ce n’est pas eu qui choisissent leur voiture normalement. Elle est attribuée.
Chaque petit changement est un pas supplémentaire vers le progrès et l'acceptation.
C'est vrai qu'il faut quand même se dire que pendant très longtemps, les femmes n'étaient pas aussi libres que maintenant et avaient bien moins de droit.

Je suis un peu désarçonnée. Elle s'excuse. Je pensais qu'elle allait me dire que c'était ma faute ou alors trouver une excuse bidon comme elle serait capable de le faire mais il n'en est rien.

Je pensais m'attaché et qu'on s'éloignerai mais elle me demande de lui faire confiance et je me retrouve avec ces lèvres sur les miennes. En un quart de seconde je voudrais la repousser et quitter cette voiture. Ce baiser est non consentis de ma part. Mais les paroles qu'elle m'a dites juste avant font que je reste sage et je pose ma main sur sa cuisse. Ce n'est malheureusement pas désagréable.
Je la regarde et me mord la lèvre. J'en ai presque oublié la camionnette. Tu aurais pu trouver autre chose. Je ne sais pas pourquoi je dis ça. C’est une bonne diversion. Je sens encore la douceur de ses lèvres contre les mienne.

« Hum, ce n'est pas ce que me disait mon père... » Je fais la moue. Je sais que normalement il y a des règles, mais je sais aussi que suivant les lieux, elles peuvent être détournées.

Avec Shanna, nous sommes dans la voiture, nous savons que nous devons faire quelque chose parce que la nous sommes mal placés et surtout bien surveillé. Elle me demande si j'ai une idée, je sais que l'on doit s'éloigner, mais avant ça, je dois effacer tout soupçon de la tête des gars, du coup, je vais simplement l'embrasser. Enfin, je ne pensais pas que j'apprécierais autant ce que je viens de faire, mais je vais me passer de lui avouer et tout simplement lui faire un sourire en coin à ce qu'elle me dit. « Je vais nous éloigner de là ne t'en fais pas, mais je sais par expérience que de voir deux personnes s'embrasser, nous pousses à tourner tout simplement la tête, mais ne t'en fais pas, je ne compte pas te sauter dessus, c'était juste pour mieux éloigner les soupçons. » Je la regarde quelques secondes de plus dans les yeux, puis je me replace bien et je regarde tout bêtement vers la camionnette alors que j'allume le contact. « Tu vois ça à marcher en plus ! » Je vais attacher ma ceinture et me mordre doucement la lèvre inférieure, je ne suis pas là pour elle, je suis là pour les armes, alors je dois oublier cette sensation que je viens de ressentir pour la sécurité de tous.
Je démarre. « C'est soit je sors du parking et nous allons nous garer deux rues pour loin pour chercher un endroit pour mieux regarder, soit je nous montes deux niveau plus haut et on redescend pour surveiller, sachant que je pense que tout va se passer dans ce parking... » Je lui propose deux options pour nous remettre dans le bon contexte de notre présence.

Ca doit dépendre du sergent et s'il t'apprécie ou pas. Je souris en coin.
Je me rappel d'un sergent. Un remplaçant heureusement. Il avait ces têtes et ceux qu'ils n'aimaient pas ont eu le droit au voiture pourri, aux radios médiocre.

Ca dépend. Certains hommes aiment bien regarder deux femmes s'embrasser. Mais c'est vrai que souvent les gens tourne la tête.
En temps normal, j'aurai répondu: "encore heureux". Mais la elle m'a perturbé. et je répond avec moins de véhémence. Oui, c'est mieux d'éviter là.
Je me tourne pour attacher ma ceinture et du coin de l'oeil, je vois bien que ca a marcher.
Et pourquoi ne pas se poster en face? même s'ils ne se doute pas de qui ont est, on est quand même repéré. A moins de changer de tenue.

Je fais un simple mouvement de tête.

« Certain hommes, la plupart, les pervers qui s'imaginent déjà avec les deux femmes dans un lit ! » Je rigole doucement.

Après le baiser, je lui propose deux autres alternatives pour continuer à faire de la surveillance, mais sans nous faire griller. Elle opte pour aller en face, du coup, je vais démarrer la voiture une fois que nous sommes bien attachés et rejoindre la sortie du parking.
En plein milieu de la pente, l'un des gars semble nous arrêter en se mettant au milieu, je vais faire comme-ci de rien était et tenir mon frein avec mon pied, je baisse la vitre de mon véhicule et je fais un sourire à l'homme. Il nous demande si l'on fait dans les plans à trois, c'est un message de son collègue... Je rigole et secoue la tête avant de poser ma main sur la cuisse de Shanna par-dessus son vêtement bien sûr, et mon pouce lui caresse doucement. « Désolé, mais non, je ne partage pas ma compagne, je suis trop jalouse pour ça. Elle n'est qu'à moi... » Il me propose alors d'être l’élément central et là, je secoue la tête. Puis je regarde la brune à côté de moi, pour la laisser à son tour répondre, je sais qu'elle ne nous mettra pas dans l'embarras d'accepter. En tout cas je fais vraiment comme-ci de rien été et je garde un air décontracté tout en me méfiant tout de même. Je n'ai pas d'armes pour moi, mais j'ai toujours d'autres choses pour me défendre dans le véhicule.

Oui ceux là. Je grimace.

Elle démarre le moteur pour sortir de sa place. Elle semble être d'accord avec la solution de en face. Ca nous permettra de les regarder sans être vu en plus, il y a un appartement au FBI.
Alors que l'on rejoins la sortie du parking, un gars nous arrête. Je vais mettre ma main dans mon dos, prête à saisir mon arme. Jade prend les chose en main et parle avec le gars. Je me retrouve avec sa main sur ma cuisse au cours de la conversation. Je pose ma main sur la sienne et souris. Je me penche et devant l'insistance du gars, je confirme que moi non plus je ne partage pas. Et j'ajoute qu'il faut que l'on rentre elle et moi assez rapidement pour notre chat shadow.

Alors que nous quittons le parking, nous nous faisons accoster par un gars du gang pour l'achat des armes, celui-ci se montre un peu insistant sur le fait que nous plaisons à son collègue, mais heureusement, Shanna confirme ce que je viens de dire. Je me dis que finalement l'option du bisou n'était peut-être pas la bonne, enfin moi, j'ai passé un bon moment à le faire contrairement à l'image que j'ai de l'agent du FBI, mais pour eux ce n'est que source d'excitation. Le gars finit par acquiescer en disant une prochaine fois peut-être, il s'écarte enfin de la voiture et je finis par avancer à nouveau pour vraiment rejoindre la route. Ma main est sur la boîte à vitesse et la seconde sur le volant.
« Je n'ai pas eu la meilleure des idées en t'embrassant, je le serais pour la prochaine fois que ce gang ça les excites... Par contre, tu préfères aller sur quel toit ? Parce que là, pour observer, je pense que la rue, c'est une mauvaise option... J'ai juste une tenue de sport une tenue de piscine dans mon sac qui se trouve dans mon coffre, ce n'est pas top pour essayer de passer incognito... » Je sais que toute à l'heure, elle parlait de se changer, c'est ce pourquoi je dis ça, mais je ne veux pas abandonner l'idée de surveiller ce qu'il se passe sur le terrain vague.
« Je sais que la meilleure option, ce serait de se séparer, mais j'ai des lunettes qui enregistrent tout... Ça peut-être utile pour les preuves et la recherche de nom par vidéo... »
Je tourne dans une ruelle et m'arrête pour la regarder. « Dis bonjour à ma caméra... »
La connaissant, elle risque de me planter là, mais qui ne tente rien, n'a rien dans la vie.

Par son attitude, Jade fait en sorte que nous soyons au-delà de tout soupçons quand a notre présence là. Je la suis bien entendu. Il ne faudrait pas qu'ils se doutent de quoique ce soir. Le seul problème que je vois c'est qu'a présent, ils connaissent nos visages et il faudra que l'on se montre encore plus prudente.
Oui. En même temps la plupart du temps ça marche et il n'y avait pas tellement d'autres choses à faire.
Mais on sait que ceux du fourgon bossent avec les autres.
Il y a le toit de l'immeuble pas très loin.
Se changer, c'est pour se rapprocher mais là c'est foutu maintenant.
Elle tourne dans une petite rue et s stop. Elle m'a bien parlé de ses lunettes et me les montres. Je roule les yeux en secouant la tête.
Je te laisse le toit. Je vais dans un appartement qui est bien placé.
Merci pour la balade. Je ne sais pas pourquoi je dis ça. Seul, ça aurait sans doute été plus compliqué de se sortir de ce mauvais pas.
Je sors de la voiture. Amuse toi bin avec ton gadget.

« Oui, c'est pour ça ! » Je fais un mouvement de tête.
« Oui, je me demande du coup qui sont les vendeurs... » Je fais la moue, mais elle a raison, en tout cas, je me dis qu'heureusement que je ne suis pas seule, parce qu'ils sont vraiment nombreux.
« Ah oui le toit, bonne idée ! »
C'est vrai que comme nos visages ne sont plus inconnues maintenant et se changer, ce serait trop suspect, j'ai bien failli proposer une idée qui nous mettrait en danger.
Je m'arrête dans une ruelle et là, elle me parle du toit et d'un appartement, je la vois sortit et me planter là. « Tu n'es pas sérieuse ? Tu me laisses là comme ça et tu vas dans une planque du FBI ? C'est vraiment ce que tu comptes faire ? Sérieusement ? » J'ai la vitre de la voiture ouverte, je la regarde, je suis vraiment étonnée de son attitude. Enfin non pas vraiment, elle se remontre sous son vrai visage, le genre de personne qui fait que je la déteste alors que je lui ai donné finalement des informations cruciales. Mais je me dis que peut-être que par chance elle plaisante.

Tu ne connais pas les vendeurs? Dis-je surprise. Je pensais que tu étais au courant et que c'est pour ça que tu es là. Elle n'a clairement pas toute les informations ce qui est une bonne choses pour moi.
Je la regarde. Je ne peux pas t'emmener là. Ce n'est pas un lieu que tu dois connaitre. Et oui je suis sérieuse. On est déjà resté ensemble bien trop longtemps. On ne devrait pas faire équipe.
Je tourne les talons et mon téléphone sonne. Je décroche et en marchant j'écoute et répond. Je m'arrête et finalement je raccroche. Je ferme les yeux et soupir. Je range le téléphone et retourne vers Jade dans sa voiture et toc à la vitre.
Viens. Et traine pas. Je suis à nouveau désagréable sans vraiment en avoir envie.

Au téléphone, c’était mon chef. Il n'a rien loupé de ce qu'il s'est passé et il veut nous voir dans l'appartement. Mais tout ça, je le garde pour moi et je ne vais pas le dire à Jade. Elle parlera à mon chef, nous donnera les informations et sera remercié.

« Non, juste les acheteurs... Mais peu importe, il ne doit pas y avoir de commerce de ce genre dans la rue... C'est comme ça que les gosses tuent des policiers... Enfin des hommes. » Dis-je avec un peu plus de dureté en me reprenant sur le dernier mot, elle sait très bien que mon père est mort en service par un petit jeune de gang, c'est pourquoi ce genre de chose me touche beaucoup plus que d'autres choses qui pourraient se passer dans la rue. « Peut-être que j'en sais plus que tu le penses... » Dis-je pour lui laisser planer le doute ne voulant pas tout de suite être mise en dehors de tout ça.
Mais visiblement, la conversation l'amène à m'abandonner là sur place. « Je retiens, mais si tu crois que je vais abandonner là, c'est mal me connaître. » Je soupire longuement, j'ai vraiment l'impression de me faire avoir, chose qui ne m'étonne pas vraiment de sa part. Je vais manœuvrer dans la ruelle pour bien me garer et couper le contact, je vais me débrouiller pour trouver une vue, j'ai toujours un billet pour graisser des habitants et je n'ai pas peur de demander.

Au moment où j'allais descendre, je suis étonnée de voir Shanna à côté de ma voiture, je la pensais déjà loin, en même temps, je n'ai pas cherché à l'observer quand elle s'est éloignée en me lâchant.
J'ouvre un peu la vitre avant de la remonter et sortir de mon véhicule une fois que j'ai entendue ce qu'elle me voulait. « Bah alors ? On a encore besoin de moi finalement ? Je pensais que j'étais inutile pour vous et que je ne devais pas connaître votre planque... Si je te fais pitié, tu peux tracer ta route, je sais où aller et je n'ai besoin de personne ! » Je me montre à mon tour désagréable, je sais que sa planque doit-être le meilleur spot pour moi, mais de me sentir rejeté de cette façon-là, ce n'est pas agréable. Surtout que je mène cette enquête pour aucun client, juste pour moi, mon plaisir de faire tomber des vendeurs d'armes, mais le seul problème, c'est que je ne suis pas du métier, alors peut-être que je devrais me ressaisir et accepter son offre. Je croise les bras et soupire. « Bon finalement, je te suis, mais attention si tu me laisses encore en plan... » Je décroise les bras et je vais la suivre. Je suis beaucoup plus fermé et froide que j'ai pu l'être jusqu'à présent, je n'ai vraiment pas apprécié de me faire abandonné limite sur place, même si ça n'a pas duré.

A l'inverse, elle connaît les acheteurs mais pas les vendeurs. J'ai eu l'info inverse. C'est peut-être pour ça que l'heure que j'avais eu pour le rendez-vous n'était pas la même.
C'est sûr.  Les armes ils faut les laisser au pro... Elle est bien placée pour savoir ce que ça fait une arme dans de mauvaises mains.
Je sais bien que tu ne vas pas arrêter. Ce sont juste nos chemins qui se séparent maintenant.

Elle est bien garée et au lieu de simplement ouvrir la vitre comme je pensais qu'elle le fera, elle en descend.
C'est pas moi. C'est mon chef. Ne me demande pas pourquoi. Je hausse les épaules. Elle se montre froide à son tour. Elle n’allait pas me sauter au cou non plus vu comme je l'ai laissé il y a à peine deux minutes. Elle prend son temps avant de finalement accepter de me suivre.
Je marche avec elle en direction de l'immeuble et je fais le code pour entrer. On poursuit le chemin et une fois dans l'ascenseur, j'appuie sur le bon bouton. Une fois à l'étage, je me rends devant l'appartement et toc a la porte. O nous ouvre la porte et on entre. On est accueilli par mon chef qui demande a voir Jade dans un premier temps. Pour ma part, je vais observer ce qu'il se passe et demande ce qu'il s'est passé depuis qu'on a dû s'éloigner de la vente.
Je ne sais pas de quoi ils parlent. Je jette un oeil un bref instant.
Finalement mon chef vient vers moi.
O’Reilly tu va faire équipe avec Miss Harris.
QUOI!? pas question.
Tu n'as pas le choix c'est comme ça. Elle a des informations qu'elle ne nous donnera pas et si tu es avec elle, tu arriveras peut-être à le savoir.
Je soupir de mécontentement et m'approche de Jade. Je sais pas ce que tu lui a dit mais tu as gagné. Je suis coincé avec toi.

« Je ne sais pas comment j'arrive encore à te faire confiance... » Je me sens tout simplement utilisée, comme ça peu m'arriver de temps en temps et je déteste cette posture justement.
La voiture est bien garée, bien fermée aussi, je vais suivre Shanna pour rejoindre un immeuble. Je ne prends pas la peine de regarder le code vu qu'elle fait sa discrètement et que je sais que la planque va très vite changer de place. Nous arrivons à l'étage et finalement dans l'appartement.
Je salue tout le monde et je vais me retrouver dans un entretien avec le chef de l'agent O'Reilly. Je n'ai pas plus d'informations que ça, mais je vais laisser penser le contraire, de toute façon ma présence sur les lieux, à permis de faire croire que j'en savais plus que la réalité.
Quand nous revenons dans le salon, je suis un peu à l'écart pour laisser le chef parler avec son agent. Je vois bien son mécontentement, ce qui me fait sourire en coin justement.
Quand elle vient vers moi je la regarde dans les yeux et hausse les épaules. « Rien de plus qu'à toi, mais tu vois moi aussi je sais jouer de mes connaissances... » Je joue volontairement sur les mots, Shanna a des connaissances humaines et moi des connaissances sur les acheteurs.
« Ne t'en fais pas, je ne mords pas... bon du coup c'est quoi la suite des choses ? Surveiller ce qu'il se passe de là ? Je pourrais emprunter des jumelles s'il te plaît ? » Je suis contente de ce retournement de situation.

C'est toi que ça regarde ca.
Après qu'elle ait parlé avec mon chef, je me vois contrainte de faire équipe avec elle. Ça semble la réjouir mais j'ai plus l'impression que c'est du sadisme de sa part. Parce qu'elle voit bien que ça n'est pas vraiment mon choix ni que cela m'enchante.
Bien sûr. Rien de plus. Si tu en avais dit plus, on ne serait pas dans cette situation.
Je hausse les épaules. Oui. Bien sûr fais toi plaisir. Je lui désigne les jumelles pour qu'elle puisse regarder et observer ce qu'il se passe. Je prends une autre paire de jumelle et regarde.

Tu as conscience qu’on va devoir rester ensemble coincé un moment. Et on va devoir retourner sur le terrain ensuite.